J'ai fait connaissance avec Jean-Louis Edouard, il y a quelques années, à Miramas-le-vieux, lors de l'une de ces soirées culturelles mémorables qui avaient lieu à l'Atelier-Maison Salomon, chez Doris qui, depuis peu, a quitté la région. Jean-Louis m'a parlé alors de sa passion pour la recherche, pour le dessin, et m'a confié avoir eu le privilège d'exposer dans ce lieu réservé presque exclusivement aux tableaux de Doris et aux sculptures de son époux. En dehors de cette confidence qui le valorisait, Jean-Louis s'est plutôt révélé à mes yeux par sa modestie - outre sa sympathie et sa bonne humeur.
D'ailleurs, lorsque je lui ai proposé d'être "l'artiste du mois" de Kaomento, il m'a répondu en ces termes :
"Je me sens intimidé par ton invitation, artiste ? Tu me proposes, ce n'est sûrement pas un hasard ! Une part de moi me dit "ose, c'est chouette ! merci ! merci Tereza de me réveiller !" une autre me dit mais " qu'est-ce que j'ai à dire ? ", j'ai participé avec joie à des expositions, même si ce n'est pas facile pour moi. Je n'ai pas de projet créatif ou direction conceptuelle ..."
Finalement, le voici. Il a osé donc ! Et il en avait à dire, sur lui et sur sa démarche créative :
"J’ai découvert le modelage et le modèle vivant, il y a un peu plus de dix ans, avec Philippe Lefebvre (atelier 113 devenu atelier du Lavoir), une grande joie, puis j’ai aussi très vite eu envie de dessiner (Académie Libre). Le corps, l'humain, le vivant, le mouvement, la grâce, le mystère, me touchent et j'aime tracer des courbes..., je sens que quelque chose me traverse, me guide, m'anime et que lorsque cela est fluide, c'est jubilatoire. Dans le dessin, j’utilise beaucoup le crayon aquarellé, les pointes fines noires, l’encre de Chine, un peu l’aquarelle. Voilà je ne saurai dire plus, je sens que j'ai d'autres champs à explorer, à l'extérieur d'un atelier, j’aime être dans la nature, à contempler, observer, mais j’aime aussi flâner de temps en temps dans les rues, sans poser sur le papier mes impressions… peut-être…".
Diogène réalisé d'après modèle vivant :
dessin de Jean-Louis Edouard
et sculpture de Christine Bottereau,
auteure de la photo
J'ai appris par ce texte qu'il n'y avait que dix ans que Jean-Louis dessinait. Mais je le pensais sorti tout droit de l'époque classique ! Sans plaisanter, son style me paraissait si affirmé... ; ses traits - multiples, nerveux, électrisés par des couleurs en vibration ici et là - suggèrent à peine, avec émotion, le sujet (la femme !). Voici quelques exemples, à ressentir par vous-mêmes :
J'ajoute la photo que j'ai faite de son espace d'exposition à la Galerie des Molières en mars dernier. Nous y avons exposé ensemble comme j'ai eu l'occasion de l'évoquer ailleurs dans ce blog, plus précisément ICI.
Nous avons aussi exposé ensemble, dans la plus agréable convivialité, avec quatre amis (ceux qui ne l'étaient pas encore le sont devenus), en décembre 2019, à "La laiterie", belle salle de Cadenet. Vous en saurez plus sur cette exposition ICI. L'expérience nous a tellement plu que nous allons la réitérer cette année, du 3 au 10 décembre prochains, outrepassant par le même occasion les incertitudes du présent et de l'avenir par le biais de la créativité. Vous en saurez davantage très bientôt dans l'accueil de ce site ou dans la rubrique exposition de ce blog.
En attendant cette exposition, pour connaître davantage Jean-Louis et ses dessins, je vous propose de découvrir son site. Vous pouvez aussi le contacter par e-mail : jean-louis7.edouard@lilo.org
Je vous suggère également de lui laisser un commentaire ci-dessous ; je me ferai un plaisir de le lui transmettre.
Belles COURBES et les couleurs avivent l intérêt