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L'artiste du mois : VERONIQUE DELCLOS


Véro, je l’ai connue en janvier 2015, à travers Daniel Gobin, un cher ami commun, aujourd’hui disparu. Elle était venue assister à l’un de nos concerts Flower Power au restaurant solidaire tenu par cet ami à Pertuis et elle avait décoré la salle de chouettes tentures, rapportées d’un voyage en Inde. Elle allait exposer peu après dans ce lieu, sur le thème de l'Inde, mais nous avons raté ce rendez-vous :

Véronique Delclos chez et avec Daniel Gobin

lors de son expo "Regards en Inde"

Nous ne nous sommes retrouvées ensuite qu’en décembre 2017, à la fin des obsèques de Daniel. Depuis, nous gardons le contact autour des concerts, de mes expositions et des siennes ou juste pour le plaisir.
Début 2018, nous avons exposé l’une après l’autre à la galerie-restaurant Aux parents terribles à Pertuis.

A gauche : vernissage de mon expo Kaomento. Véro applaudit le Duo You&I qui anime la soirée (derrière elle, l'ami dessinateur Jean-Louis Edouard ). Photo : Gégé Le Fenec.

A droite : vernissage de l’expo « Regards en Inde » : Véro, entourée par moi et l’amie conteuse Gin Candotti-Besson

L’arroseur arrosé

ou lorsque la photographe est prise en photo

(ici par moi-même, à la maison)

Véro, comme moi, a un parcours de vie atypique, multiforme. Voici une mini biographie de 2014, sortie dans la revue Femina du Var et qui fait état de ses anciennes activités, dans les domaines aussi divers que la décoration, l’événementiel, le mannequinat sénior et la photographie :

Aussi, l’auteur, compositeur et romancier Williams Franceschi, dans l’article ci-dessous, évoque avec fascination les multiples facettes de Véronique Delclos. Il y fait référence, évidemment, à son activité de photographe. On peut ajouter que ses « superbes images » qu’il évoque sont prises avec un appareil Panasonic, modèle Lumix, pour les plus anciennes et un Leica, pour les plus récentes.
De toutes les activités de Véronique Delclos, c’est la photo que je retiens ici - cet art, qu’elle pratique avec une grande sensibilité, est lié étroitement à ses voyages, et à la relation qu’elle entretient avec ceux qu’elle croise en route.
Son amour des voyages et des rencontres ne date pas d'aujourd'hui (LOL)

Véronique à 16 ans, sur la photo ci-contre.


Véro m’expliquait récemment son rapport entre les rencontres et les photos qui en découlent. Elle privilégie les personnes : « mes photos, ce sont des émotions, pas des paysages ». En effet, dans ses reportages à travers le monde, on la voit avec les populations locales dans un état d’intimité très profond - rare dans le contexte du voyage où les relations sont la plupart du temps instantanées et éphémères. Ces véritables coups de cœur qu’elle vit loin de chez elle produisent un bonheur, une émotion forte, une confiance qui lui permettent de prendre des clichés de personnes qui la connaissent à peine mais qui sont prêtes à lui offrir plein de cadeaux, dont leur image.
Voici quelques moments forts, commentés par l’auteure elle-même, en exclusivité pour nous. Pour mieux comprendre cet état d’immersion affective et le résultat qui en découle, vous verrez la photo et parfois aussi « l’envers du décor », c’est-à-dire l’histoire – le contexte dans lequel la photo a été prise. C'est le cas pour cette première série d'images :

Le Nilgiri Mountain Railway qui relie la gare de Mettupalayam à Udagamandalam (Ooty), site du patrimoine mondial de l'UNESCO


Commentaire de l'auteure :

« Une de mes photos qui a eu le plus de succès lors de mes expos et la première vendue alors qu’elle est pleine de défauts … Mais l’instant et l’émotion sont là.

Lors de notre périple avec un vieux train à vapeur, lors de nombreuses haltes pour remettre du charbon ou laisser souffler le train fatigué, nous avons sympathisé avec tout un groupe à qui j’ai appris à siffler avec les doigts. Un grand moment de partage et de fous rires. Et en reprenant notre train, quelques instants plus tard, ils m’ont appelée pour m’offrir une fleur et clic clac photo, on était secoués, la qualité n’est pas au rendez-vous mais l’émotion oui .. Des instants de vie magnifiques et de superbes souvenirs de voyage".

Et pour finir cette histoire :

"Ce train nous a fait arriver dans des rizières en montagne magnifiques et nous avons dormi chez des locaux qui étaient dans le train."


l'Inde est, sans aucun doute, un pays cher à notre amie, qui l'a traversé en 2006. C'est aussi le thème de son exposition itinérante "Regards en Inde", évoquée plus haut, qu'elle a présentée à maintes reprises et qui est disponible pour quiconque - responsable d'une galerie ou d'une belle salle privée ou municipale - voudrait bien l'accueillir. Ces quelques images aux couleurs vibrantes, ces regards profonds nous transportent - aux divers sens de ce mot :
Parfois, la prise de la photo participe d'un acte initiatique. C'était le cas à deux reprises que l'on peut retrouver dans les archives de la photographe ; une fois encore en Inde, plus précisément dans les collines du Hampi dans le Karanataka, village sacré où se trouvent 400 temples sur 30 km de nature tropicale. Une autre fois, chez les Ouéné, en Nouvelle Calédonie.
Dans le Karanataka :

Fumeur de bang dans le Karanataka

"...assister ensemble plusieurs soirs de suite au coucher de soleil sur une colline au dessus du village de Hampi en Inde, partager le bang avec lui, être incapable de redescendre au village après car j'étais stone - mais réussir une magnifique photo.

Un grand moment !"

Chez les Ouéné en Nouvelle Calédonie

Chef MALUMA

« Une photo qui met tient à cœur.

Dans le Nord de la Nouvelle Calédonie : l’honneur d’avoir fait la coutume et d’être reçue par le grand chef coutumier Maluma de la tribu Ouéné du Nord, aujourd’hui décédé - un grand sage avec un discours qui m’a émue aux larmes (j’ai la vidéo de la coutume) ; après avoir fait mon discours et mes offrandes, j’ai pleuré comme une madeleine pendant le discours qu’il m’a fait en retour.




Il m’a prise en amitié et m’a autorisée à séjourner avec eux en tribu ».






La Nouvelle Calédonie est une terre de prédilection pour Véronique Delclos. Elle y a travaillé à un moment de sa vie, y a gardé des amis et depuis elle s'y déplace et y séjourne régulièrement, ce qui lui donne des opportunités d'enrichir son book de photos, par exemple ici, suite à une cérémonie de deuil, dans une tribu d'Ouvéa :
Et, ce qui est assez rare chez Véro, elle a pris des paysages lorsqu'elle a survolé le lagon et la Poule de Hienghene, en hydravion. Sacrée aventurière, tout de même !
Voici deux de ses clichés :

Véronique Delclos n'hésite pas à prendre des risques : ci-dessus, l'hydravion et en Namibie la montgolfière qui lui a permis de faire ces clichés fabuleux, le jour de ses 60 ans :

Un autre lieu sur cette planète qui semble avoir marqué Véro et qui a été source d'inspiration est le Viet Nam où elle a voyagé en 2005. Ci-dessous, sa magnifique photo de la Baie d'Along

La Baie d'Along

Cette photo semble prise dans un climat d'absolue sérénité. Or, apparemment, la balade dans la baie n'a pas été de tout repos ni de tout confort, comme Véro s'amuse à me le raconter :

"Quand on ne veut absolument pas visiter la Baie d'Along au milieu des touristes. On se débrouille pour louer un vieux rafiot.. L'envers du décor, avec un capitaine saoul du matin au soir et du brouillard.

Je te montre la cuisine , les toilettes, tout le confort à bord , tu imagines.. pas pour toi, haha !" (ci-dessous).

Voguant sur la baie d'Along


Encore au Vietnam, à la frontière avec la Chine :

femmes et enfant de la tribu H’Mong

Véro raconte le contexte dans lequel elle a fait ces photos :

" Dans le nord du Vietnam, dans un petit village, à la frontière chinoise, par grand froid, j'ai approché doucement les femmes de la tribu H’Mong ou femmes fleurs. Nous nous croisions sur le marché et ensuite nous les avons suivies dans leur village. Et elles m'ont autorisée à les prendre en photo ainsi que ce petit garçon."


"... pour aller voir les femmes de la tribu H’Mong : nous étions partis de Hanoï avec un train de nuit, vers le Nord ouest à la frontière chinoise, pour aller vers Sapa et Lao Cai.

Arrivés dans le nord nous avons loué une moto pour continuer notre périple vers les villages des tribus par un froid glacial.

On avait choisi un hôtel pour le premier soir qui avait une cheminée dans la chambre. Il faisait tellement froid que Thierry s'est levé en pleine nuit et est allé scier des branches d'un arbre pour ranimer le feu car j'allais mourir de froid... tu me connais : la grande frileuse..."

La dernière photo de la mosaïque ci-dessus, celle de l'enfant de la Tribu H’Mong, m'a donné envie de vous montrer à quel point Véronique a un don pour capter l’attention et du coup l’expression des enfants. J'ajoute donc ces portraits qu'elle a pris lors de ses voyages, en Inde, au Cambodge ou au Japon :

Des enfants du monde

Oui, le voyage procure à Véronique des occasions de réaliser de superbes clichés mais l'art vivant, où qu'il soit et en soi, l'intéresse aussi - exercice difficile en termes de fixation de l’image car tout est mouvement sur une scène, notamment la danse comme ci-dessous : Car/men du chorégraphe Philippe Lafeuille avec la compagnie catalane Chicos Mambo au Théâtre Toursky. Il en ressort un tourbillon de sensations chromatiques fortes :

Car/men au Théâtre Toursky

Lorsqu’elle a travaillé dans l’événementiel, Véronique Delclos a fait des reportages-photo dans ce même état de passion que peut avoir un spectateur pour les artistes en action sur la scène. De plus, le contact avec les intervenants rajoutait cette touche affective qui l'a fait exceller dans ses prises de vue. C'est le cas lorsqu'elle s'est occupée, pendant cinq ans, du Festival International de musique et de danse de Martigues qui accueille des artistes du monde entier. En fait, quand Véronique ne part pas à la découverte du monde, elle trouve le moyen de le côtoyer et de le photographier pas loin de chez elle. Voici quelques uns de ses témoignages en photos, qui commencent par l'auteur-compositeur brésilien Gilberto Gil :

Festival de Martigues

Je souhaite ajouter à l'aventure photographique de Martigues, l'envers du décor qui, comme dans les cas précédents, explique en partie le succès des clichés.
En effet, Véronique fait corps avec les sujets qu'elle immortalise. J'ai choisi ces deux photos qui, mises en parallèle, montrent la relation forte que Véro entretien avec les sujets/objets qu'elle immortalise à travers son objectif. Ci-contre, avec Emir Kusturika
Pour en savoir plus sur Véronique Delclos :

Facebook : Veronique Delclos

Insta (+ sur son activité de mannequin sénior) : veronique.delclos


Pur a contacter :

Portable : 06.61.64.47.25

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