Avez-vous remarqué la signature qui figure sur les Kaomento ? Elle se trouve souvent en bas à droite (rarement à gauche) de mes dessins. La voici sur l'extrait du "col-hybride" qui la comporte :
Que représente-t-elle ?
- un "T"
- un "z" enchevêtré dans le "T"
- un point
Le "T" majuscule et le "z" minuscule qui proviennent de mon prénom "Tereza". Vous l'avez probablement deviné.
Pour signer mes tableaux, j'ai donc choisi le prénom et pas le nom complet, à savoir Tereza De Almeida, pour sa forme raccourcie qui est celle que j'utilise de façon informelle. Mon nom complet de jeune fille, d'origine portugaise, est De Almeida e Silva Marques (un peu long à épeler !).
Par ailleurs, ce prénom me caractérise davantage que le nom car, s'il existe au Portugal pas mal de Almeida et autres Silva et Marques, les cas de "Tereza" avec un "z" sont rares, ce prénom s'écrivant actuellement avec un "s". Ce "z" est une lubie de mes parents qui ont voulu me donner la version ancienne du prénom, plus chic, à savoir "Thereza"... ils auraient voulu aussi juxtaposer le "h" au "T"initial mais là l'état civil a dit non car le "th" avait été aboli lors de la réforme orthographique de 1911, comme tous les graphèmes d'origine grecque, ce qui avait provoqué un tollé magistral - notamment chez les défenseurs de l’étymologie - qui résonnait encore dans les années 50.
Ce prénom mitigé de classicisme et de modernité, m'a distinguée alors tout au long de mon existence et pas toujours en ma faveur. Ainsi, dès mon arrivée à l'école primaire, à l'âge de six ans, j'ai été prise pour une affabulatrice mal élevée qui prétendait savoir écrire et qui insistait sur le fait que son prénom s'orthographiait avec un "z". A ce sujet, mes parents ont été appelés par la directrice qui, après leurs explications, a dû s'excuser d'avoir douté de mes affirmations. L'honneur était sauf mais l'ambiance avait été gâchée ; j'étais stigmatisée ; mes camarades de classe m'appelaient "Tereza com z" (Tereza avec un "z"). On oubliait mon nom, on préférait le pseudonyme moqueur et trop long pour la petite toute petite fille que j'étais, en taille, en âge et en sensibilité.
Je passe sur les confusions dans les documents officiels où l'erreur d'une lettre vous fait perdre beaucoup de temps...
Mais je garde comme positive la distinction, qui me permet parfois d'être retrouvée rapidement parmi des centaines de "Teresa". C'est pratique.
Bref, cette particularité orthographique me colle à la peau. Des amis en France m'appellent tendrement "Tz" ; et moi aussi, dans un probable élan d'auto-estime, en signant mes tableaux de cette sorte.
Quelques jours après la publication de ce poste, annoncé sur FB, Christine Bottereau m'interroge sur le point qui figure sur ma signature et dont je n'en ai pas parlé DU TOUT.
Voici notre échange :
Si vous avez quelque interprétation sous le coude relative à la présence de ce point sur la signature, n'hésitez pas à la développer ci-dessous, en commentaire.
....parce que le féminin d' enchanteur n'est pas enchantrice.
Le mug de l'artiste...
Oh, quelle coincidence, Tahar ! Figure-toi que tu n'es pas le seul à avoir une signature qui a des correspondances avec la mienne. En effet, le photographe d'art Wang Zhiping était étonné que sa signature en caractères chinois ressemble à la mienne.
Tu n'as pas pu t'empêcher de faire un jeu de mots avec mon nom !!!
J'ai beaucoup aimé l'anecdote sur ta signature et comble de la correspondance, quelques années auparavant, je marquais mes petits gribouillots avec un entrelacement de T.M.Z. Au fait, j'ai trouvé une carte de visite qui doit t'appartenir.